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Going back to 日本

Histoire d'un aller et d'un retour, mais simultanés

Jour 7 : Nikkô (partie 2)

Après les mises en garde de l'article précédent, il est temps de faire le récit de cette journée à Nikkô, première sortie hors de Tokyo du séjour.

Haut lieu du bouddhisme puis du shintoïsme, Nikkô gagna ses lettres de noblesse lorsqu'elle fut choisie par le shogun Ieyasu Tokugawa, figure majeure de l'histoire japonaise (un peu l'équivalent de Napoléon), pour accueillir son tombeau.

Les temples et les sanctuaires de Nikkô sont désormais inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, ce qui rend leur visite quasi incontournable.

Le plan de Nikkô avec les principaux sites

Le plan de Nikkô avec les principaux sites

La journée étant belle (et toujours très chaude mais bon) et le trajet ne semblant pas trop long, nous avons choisi de nous rendre jusqu'aux sites à pied en longeant la rivière Daiyagawa qui, en cette saison, se réduit à sa plus simple expression.

La Daiyagawa serpente quelque part au milieu, presque invisible à cet endroit.

La Daiyagawa serpente quelque part au milieu, presque invisible à cet endroit.

Après un bon quart d'heure de marche au milieu des habitations, nous arrivons finalement en vue du Shin-Kyô, le pont rouge sacré qui enjambe la rivière. Intrigués, nous achetons donc des tickets pour nous y rendre... avant de réaliser qu'il est impossible de traverser par là et qu'il est juste question de pouvoir fouler le sol du pont... bref, rien de vraiment trépidant et nous rageons un peu d'avoir ainsi gaspillé notre argent.

La différence entre la version payante (à gauche) et la version gratuite (à droite) ne saute pas aux yeux.La différence entre la version payante (à gauche) et la version gratuite (à droite) ne saute pas aux yeux.

La différence entre la version payante (à gauche) et la version gratuite (à droite) ne saute pas aux yeux.

L'entrée du site, fort jolie, monte au milieu des arbres pour finalement déboucher sur une vaste esplanade et une légère déconvenue : Le Rinnô-ji, tout comme de nombreux autres sites en ce moment au Japon, est en cours de rénovation. Entièrement "emballé" dans un hangar, il reste visitable.

Les statues et autres décorations sont bien exposées et la visite reste agréable. Les célèbres bouddhas (les plus haut bouddhas assis en bois du Japon) sont bien mis en valeur. En revanche, le temple est en bonne partie démonté et le seul intérêt réside dans la découverte des techniques de rénovation.

Seule partie visible à l'air libre, le bâtiment qui sert de billetterie et dont l'intérêt reste limité.

Jour 7 : Nikkô (partie 2)Jour 7 : Nikkô (partie 2)

Nous poursuivons donc la balade, profitant autant que possible du couvert des arbres tant la température monte rapidement.

Nous arrivons bientôt devant le Tôshô-gû, probablement le temple le plus célèbre du site, par un imposant torii en pierre. Au vu du prix d'accès au sanctuaire (voir l'article sur le sujet), Simon, en proie à une overdose de temples, décide de rester à l'extérieur pendant que je m’acquitte du droit d'entrée.

Ici, chaque bâtiment mérite le détour mais c'est sans conteste les écuries qui attirent le plus les visiteurs et pour cause : c'est au-dessus de leur porte que l'on trouve les très célèbres 3 singes.

Je continue mon chemin jusqu'au temple principal pour en visiter les intérieurs lorsque le grand-prêtre arrive tout équipé. La foule (assez compacte) tombe alors à genoux. Coup de chance, je vais pouvoir assister à une cérémonie shinto de bénédiction faite par la plus haute autorité du lieu. A côté de moi, un couple de touristes européens qui ignorait visiblement que le lieu était encore "actif" tente de passer en force pour aller visiter le fond de la salle. Ils sont bientôt rattrapés par une miko (une prêtresse shinto) qui les rappelle à l'ordre.

Au terme d'une agréable cérémonie, je suis la foule pour admirer le Nemuri-neko, le chat qui dort, célèbre dans tout le Japon. La petite sculpture est criblée en permanence par les flashs des touristes mais me laisse un peu sceptique. Je passe donc rapidement la porte pour suivre un long ppont de pierre qui serpente entre les cèdres gigantesques jusqu'au tombeau de Ieyasu Tokugawa. L'ambiance qui se dégage du lieu est unique et, malgré la foule et la queue pour faire l'ascension, il règne ici une impression de paix incroyable. Le tombeau lui même dégage une sorte d'aura indescriptible mais palpable.

La descente se fait plus rapidement et je rejoins le temple principal pour aller admirer le Nakiryû, le dragon rugissant. Petite déception cette fois car l'effet produit par les claquements du bois n'est pas plus impressionnant que l’acoustique d'une église lambda.

Jour 7 : Nikkô (partie 2)Jour 7 : Nikkô (partie 2)Jour 7 : Nikkô (partie 2)
Jour 7 : Nikkô (partie 2)Jour 7 : Nikkô (partie 2)

La visite complète du Tôshô-gû prend bien 1h30 et c'est donc en début d'après-midi que je retrouvais Simon.

La suite de la promenade passait par le sanctuaire Futarasan-jinja. Bien qu'il s'agisse de l'édifice le plus ancien de Nikkô, sa visite reste plutôt dispensable. Nous nous sommes donc contenté d'en admirer l'extérieur avant de continuer vers le Taiyûin-byô, à mon sens plus intéressant.

Ce sanctuaire et en effet d'un charme assez différent des autres. Plus petit, presque trapu, il est agréable à parcourir et est bien moins fréquenté que le Tôshô-gû.

Jour 7 : Nikkô (partie 2)
Jour 7 : Nikkô (partie 2)

A l'origine, il était prévu que nous terminions notre journée par une balade à Gamman-Ga-Fuchi Abyss pour y admirer les innombrables statues disséminées dans la forêt mais, la chaleur et la fatigue ayant déjà bien entamé notre énergie, nous avons préféré faire l'impasse sur les 20 minutes de marche nécessaires pour rejoindre l'entrée du site.

Nous sommes donc tranquillement rentrés jusqu'à la gare de Nikkô, en empruntant cette fois l'artère principale, avant de rallier Shinjuku vers le milieu de l'après-midi.

Avec du recul, Nikkô est donc sans aucun doute un site incontournable pour qui visite le Japon mais il rebutera sans doute rapidement ceux qui ne sont que moyennement attirés par la philosophie shintoïste ou par l'architecture religieuse. A ceux-là, je conseillerai de se limiter à la visite du Tôshô-gû.

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